Un lac

© Shellac
Un lac, une forêt, une maison, une famille...un film étrange.
Un lien étrange et ambiguë entre deux jeunes personnes est tout d'un coup perturbé par l'arrivée d'un jeune homme. Voilà le scénario mais on est loin de se douter ce que c'est que ce film. Ce film est une expérience. Si je vous en dis plus, personne n'ira voir ce film. Et oui ce film expérimentale est dure à voir car on a du mal à cerné ce qui se passe, qui sont les personnages, quel est le but. Mais finalement, si on passe au dessus, le film nous plonge dans un univers bizarre ou les relations entre les personnages sont au cœur du film. Ce film est expérimentale, n'ayons pas peur de le dire.
On ne peux pas rentrer par erreur dans cette salle. Ceux qui seront venu voir ce film sans savoir, sortirons dans les 15 premières minutes à coup sûr.

La vague (Die welle)

© Bac Films
Comment avons nous pu laisser faire, et bien tout simplement, on a laissé faire !
Le thème de l'atelier de cette semaine est un cours sur l'autocratie qui va durer 5 jours. Les élèves se sont inscrits au cours de Monsieur Wenger qui va proposer aux élèves un jeu de rôle pour rendre le cours plus vivant. Lundi, le cours commence avec les principes propres à une autocratie, un groupe unis, en commun pour la même cause, avec un leader charismatique à qui il faut obéir dans l'intérêt du groupe, afin que le groupe survivre, il faut exclure ceux qui ne veulent pas adhérer et instaurer des règles commune comme un uniforme, un salut, un emblème... Vendredi, un mouvement facho a envahi toute la ville. Non, je ne viens pas de décrire l'Allemagne nazi. Ce film est Allemand, est cela a un impact plus important car très vite en moins de 5 jours, le mouvement qu'à lancé ce travail pratique se répand dans toute la ville telle une vague vite devenue incontrôlable.
Ce qui est inquiétant ne sont pas les idées, car elles existeront toujours malheureusement. Ce qui va vous déranger, c'est de voir comment en moins d'une semaine d'influence, on peut influencer des adolescents qui n'ont rien de spécial, et qui peuvent être n'importe qui. Ce film est très dérangeant et le fait qu'il se passe en Allemagne accentue le phénomène. Ce film est à voir, car quand on dit plus jamais ça, il faut le répéter sans cesse, car tout peut recommencer si on laisse faire.

La fille du RER

© Moune Jamet Emilie Dequenne et Nicolas Duvauchelle
Peut-on vivre dans le mensonge ? Le mensonge peut-il surgir dans notre vis sans que l'on est prise sur lui ?
Un été à Paris, Jeanne vie sa petite vie entre rollers et RER entre Paris et son Pavillon de banlieue ou elle vit avec sa mère. Un jour elle va à la police car elle s'est fait agresser dans le RER. Mais il semble qu'il n'y ai pas vraiment eu d'agression. Voilà le scénario, ou du moins le point de départ, car le film nous montre tout ce qui se passe dans la vie de Jeanne avant cette agression dans le RER. Le film est très intéressant sur plusieurs niveaux. Les personnages et les acteurs sont très bien choisi et en phase entre eux dans ce film. Jeanne est à la fois ambiguë et charmante, la mère Louise n'est que la grande Catherine Deneuve, un avocat joué par Michel Blanc et le copain de Jeanne est Nicolas Duvauchelle. Mais en plus de tout ces bons acteurs, c'est l'ambiance et les décors du film qui sont aussi important. Peut-être que c'est cette ambiance étrange qui baigne dans le mensonge ou alors ces couleurs ensoleillées de ce soleil d'été qui fait de Paris et cette banlieue un décor assez surprenant et faisant parti intégrante du film.
Très bon film Français qui sort un peu des classiques Français, mais peut-être que c'est mieux comme ça.

Coco

© David Koskas Pascale Arbillot et Gad Elmaleh
Parfois on ne fait pas un film pour le film en lui même...
Coco est l'histoire d'un homme de famille modeste qui a créé un empire et est devenu le golden boy de Paris. Tout ce qu'il aime c'est montrer sa réussite et sa richesse. Alors quand vient le moment de préparer la bar-mitsva de son fils, c'est encore avec plus d'excentricité qu'il invite le tout Paris. Ce film est-il une réussite cinématographique ou commerciale ? Je vous laisse, vous et le temps seul juges. Si vous voulez aller au cinéma, peut-être devriez vous entrer dans une autre salle que celle de Coco, et si vous voulez voir un spectacle, alors pourquoi aller au cinéma. Il en fait un peu trop, mais après tout, cela est cohérent avec le personnage. Le film a de bonnes répliques parfois, mais dommage que les autres personnages n'est pas trouvés leur place. Si les efforts mis dans le marketing de ce film, avait été mis au sein même du film, cela aurait peut-être tout changé. Que Dany Boon se rassure, Coco restera loin des Ch'tis.
Dommage que l'on ait laissé mettre partout ce film pour le printemps du cinéma et que l'on a pas laissé la place à d'autres films.

Une famille brésilienne (Linha de passe)

© Diaphana Films Sandra Corveloni
Le Brésil est une mine d’or pour le cinéma. Ce pays nous donne du bon cinéma en nous racontant la plus simple des histoires, celle des Brésiliens.
Le film fait le portrait d’une famille Brésilien avec 4 fils et une mère. Cette famille semble en harmonie avec Dario qui rêve de sélection dans une équipe de football, Dinho qui trouve dans les Evangélistes une seconde famille, Denis qui navigue entre son travail et son enfant et Reginaldo qui passe son temps dans les bus de la ville. Ces 4 garçons sont entourés par leur mère Cleusa qui n’arrête pas de travailler afin de faire vivre sa famille. Mais il n’est pas facile de trouver un équilibre au milieu des 20 millions d’habitants de Sao Paulo. Et quand on arrive à un âge trop âgé pour une sélection, lorsque la foie est remise en question, lorsque l’on s’en sort pas pour élevé son enfant et lorsque l’on cherche un père inconnu, cette mère seule pour élever ces 4 fils a bien du mal à faire face, surtout avec l’arrivé prochaine du cinquième enfant.
Ce film n’est ni un drame, ni une comédie. Ce n’est qu’un film Brésilien avec un portrait de ces gens qui font la caractéristique de tous ces films Brésiliens. Le cinéma Brésilien est à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas, et avec ce film, c’est un bon début…en attendant le Festival de film Brésilien de Paris.

Loin de la terre brûlée (The burning plain)

© Wild Bunch Distribution Jennifer Lawrence et Diego J. Torres
Jusqu'ou aller pour oublier ?
Une caravane brûle dans le désert du Nouveau Mexique. A l'intérieur, un homme et une femme et deux familles anéanties. Ailleurs, à une autre époque, une femme seule est suivi par un homme. Deux histoires complètement différentes vont évoluées en se rapprochant et s'éloignant d'une étrange manière. Le film est américain, mais il est fait par un Mexicain, Guillermo Arriaga qui a été scénariste d'un certains nombres de films de Alejandro Gonzalez Inarritu. Si ces deux noms ne vous disent rien, il serait peut-être temps de rattraper votre retard. Le film mélange subtilement des vies, des personnages, des histoires différentes mais toutes liées par un drame. Les personnages et les acteurs sont tous exceptionnels mais on s'y attendait lorsque l'on connaît ce réalisateur. Le plus important dans ce film n'est pas l'intrigue et le final en lui même mais la manière dont est amené le dénouement.
L'Amérique est vaste, mais pas assez puisque l'on revient toujours sur le passé.

Welcome

© Guy Ferrandis Vincent Lindon et Firat Ayverdi
Si on les ignore, on s'ignore soit même.
Bilal est un jeune Kurde de 17 ans, qui vient d'arriver à Calais pour essayer de passer en Angleterre. Il va croiser Simon un maître nageur qui va lui apprendre à nager. A travers cette rencontre improbable entre Bilal et Simon, le film nous montre ce qui se passe à Calais avec tous ces réfugiés qui essayent par tous les moyens de regagner l'Angleterre. Philippe Loiret nous avait déjà habitué à un vrai drame avec Je vais bien ne t'en fais pas, et là il remet ça avec ce fabuleux film. En voilà un vrai film Français simple qui ne nous donne que des émotions à travers deux vies. Le film en plus traite d'un sujet dont on aimerai bien malheureusement ne pas entendre parler car il dérange.
Je vous conseille vivement ce film bien sur, vous raterez un grand moment de cinéma si vous n'allez pas voir ce film.

Harvey Milk

© SND Sean Penn
1970, les États-Unis vont enfin appliquer les droits de l'homme, enfin ils vont essayer !
Harvey arrive à San Francisco au début des années 70. Comme beaucoup d'autres homos il se « réfugie » dans un quartier de San Francisco dont la persécution y est moins forte. Petit à petit, son combat, il va le faire dans les urnes en devenant le premier homme politique des États-Unis gay et essayant de sauver sa cause. Le scénario est la vie de Harvey Milk pendant les 10 ans avant sa mort. Car ce que l'on sait c'est que le fait de vouloir changer l'Amérique l'a tué. Si le scénario respecte la vrai vie de Harvey Milk, alors là, chapeau, cela apparaît hallucinant l'état des US à cette époque. Sean Penn est Harvey Milk et on y crois, il est incroyable dans ce rôle où on ne l'attendait pas. Car il ne fait qu'un avec ce personnage dans cette Amérique puritaine qui est encore loin des droits de l'homme pour certains, mais là rien de nouveau, on a toujours appliqué les droits de l'homme à certains et pas à d'autres. Le film est assez intéressant en mélangeant subtilement la fiction à des images d'archives d'époque.
Gus Van Sant et Sean Penn ont réussi un beau film, et la fin est assez réussie malgré qu'elle soit évidente, mais elle n'en est pas moins touchante.

Watchmen - Les Gardiens

( - 12 ans )
© Paramount Pictures
Comment un super héros peut-il sauver les hommes lorsque ces derniers tentent par tous les moyens de se détruire entre eux.
Les années 80, sur terre, dans une réalité parallèle. Les super-héros font partis de la société et ont permis de mettre fin à la plus part des conflits. Cependant, c’est toujours la guerre froide entre les USA et l’URSS. A l’aube de l’apocalypse du monde menacé par ces deux grandes puissances, les super héros vont tenter l’impossible. Un soir, un de ces super héros est assassiné. Et si le meilleur moyen d’empêcher les super héros de sauver le monde était de tuer les super héros eux-mêmes. Voilà pour le scénario, ou du moins la base, car tant de chose vont arriver dans cette histoire. Ce film n’est pas un film Marvel. Cela veut dire qu’il n’y a pas un super héros gentil qui va sauver le monde face à un terrible méchant sous les applaudissements des américains qui auront sorti leur drapeau pour l’occasion. Ce film est vraiment unique dans son genre. Il faut savoir que c’est Zack Snyder qui a fait ce film, celui qui a fait le grandiose 300. Ce film ne sera pas grand public car il propose autre chose que des super héros, il propose bien plus. Le scénario est assez compliqué. Le film tente bien de nous expliquer le commencement des super héros et qui ils sont, mais ont reste un peu dérouté et il nous manque des billes pour tout comprendre. Mais cela n’est pas si important, car après tout, ce n’est pas qu’un film sur les super héros, mais un film visionnaire sur bien plus grand. Et l’intérêt et le but recherché de ce film, ne nous ai donné qu’à la fin du film. Les super héros sont tout de même les protagonistes de cette histoire. Ils sont tous particulièrement étranges et hors normes, hors normes de ce que l’on pourrait attendre d’un super héros assez classique. Ils sont tous touchant et on ne peut que tous les aimer. Rorschach, celui avec qui il ne faut pas rester seul. Le hibou, celui qui est le plus classique. Le spectre joyeux, celle qui est la plus belle. Ozymandias, celui dont l’intelligence n’a d’égal que sa plastique. Dr Manhattan, celui qui a tous les pouvoirs. Le comédien, celui qui détruit tout par son sourire.
Beaucoup ne pourront pas apprécier ce film, car les super héros les décevront. Mais le côté visionnaire de cette histoire, la complexité du scénario, la bande son et les personnalités fortes de chaque super héros vont mettre en transe tous les autres. Le secret de ce film c’est qu’il faut s’accrocher et accepter le concept du film, lequel ? Celui qui rend unique ce film, mais que vous ne pourrez comprendre qu’en le voyant.
Eternel recommencement, quand certains détruisent, d’autres rebâtissent derrière. Super héros ou pas, il n’y a de paix qu’après une guerre. Alors faut-il à tout pris rechercher la paix ?

Z32

© Les Films du Losange
Comment demander pardon, en restant derrière un masque.
Le réalisateur fait témoigner un jeune soldat Israélien. Suite à une opération de vengeance, ce jeune soldat a participé au meurtre de deux policiers palestinien. Il tente à travers ce témoignage de se faire pardonner. Mais ce n'est pas si simple, de rester anonyme et de faire face aux questions que lui pose sa copine. Je vous préviens, ce documentaire n'est pas facile à regarder. Le réalisateur profite également de ce film pour justifier sa démarche, de façon assez particulière. Étrange, aussi est la méthode qu'il emploi pour filmer ce couple tout en gardant leur anonymat.
Décidément, les réalisateurs Israélien n'arrivent pas à sortir de ce sujet, mais un film de fiction aurait sûrement eu plus d'impact.

Nord paradis

© Pierre Grise Distribution
Ce n'est pas le Pas de calais et encore moins le monde des ferrailleurs, ce n'est que le monde de Marie-Rose, qui a pris la couleur de Boulogne-sur-Mer et l'odeur de la ferraille.
Une jeune femme arrive un matin à Boulogne-sur-Mer pour rencontrer Marie-Rose. Marie-Rose est la patronne d'une casse à ferraille la plus importante de la région. Son nom sillonne toute la région sur ses camions. En l'absence de Marie-Rose, notre jeune femme qui fait un reportage sur cette grande dame, rencontre les personnes qui gravitent autour de ce phénomène. Avec elle, on va rencontrer toute la famille et petit à petit les langues se délient pour nous dévoiler la vie de cette famille et les liens compliqués d'une telle entreprise familiale. Ce film est comme un documentaire sur cette entreprise de ferrailleur qui tourne autour d'une femme qui a tout créé d'elle même.
Ce n'est qu'une femme après tout qui a fait en sorte de voir grandir toute sa famille.