L'Affaire Farewell

© Pathé Distribution Guillaume Canet
Un colonel du KGB décide à lui seul de faire chuter le comminusme. Il utilise un jeune ingénieur français en poste à Moscou pour faire passer des documents à l'ouest. Dans ce film, ont retrouve Guillaume Canet et Emir Kusturica qui interprète tous les deux les personnages clés de cette histoire. Autour de ces deux hommes, gravitent le KGB, la CIA et la DST qui vont devoir faire avec l'inconscience et l'inexpérience de ces agents secrets de fait. Des personnages politiques sont également présents et leurs interprétations sont exceptionnelles. Hormis le côté historique de cette histoire, la fiction reste également trés intéressante avec ce jeune homme qui se retouve parachuté espion.
Ce film est une trés bonne reconstitution. L'époque, les musiques et les personnages font partis de ce film et sont tout aussi important que le scénario. Cette fiction basée sur des faits réels est trés réussie.

Fish Tank

© Holly Horner Katie Jarvis
Site
L'adolescence anglaise.
Le seul repère de Mia, 15 ans, est la danse hip hop. Avec cette danse et cette musique, elle échappe à tout ce qui l'entoure. Sa vie n'a rien d'extraordinaire, en effet, elle n'a pas d'amies, son père est absent et seule l'insouciance est présent chez sa mère. Un jour, sa mère ramène à la maison un nouveau petit copain. Mia le rejette immédiatement, comme réflexe de survie, mais elle voit en cet homme une nouvelle raison de vivre, comme si elle attendait de la nouveauté pour essayer de prendre en main son destin. Finalement, elle prendra en main sa vie, peut être pas de la façon qu'elle aurait voulu, mais peu importe, le plus important est qu'elle a fait un choix. Le drame anglais est toujours une réussite et ce film conforte cette idée. Mia est très attachante et on vit avec elle son mal de vivre. Le film a tout du drame anglais, une jeune fille adorable et bouleversante qui souffre dans un contexte sociale difficile.
A vous de voir si ce drame est à la hauteur du genre.

District 9

© Metropolitan FilmExport
Un immense vaisseau spatial s'est arrêté dans le ciel au dessus de la ville de Johannesburg. A bord, des extra-terrestres en détresse. Les réfugiés des étoiles ont été emmenés sur terre dans un camp de réfugiés dans la banlieue de Johannesburg. Ce camp est devenu, presque 30 ans après, le plus grand bidon ville avec près de 2 millions de créatures. La situation n'est plus tenable et le MNU, une société privée en charge de la gestion des visiteurs, décide de transférer les aliens du District 9 vers un autre camp. Pendant ce transfert, un agent du MNU est touché par un virus extra-terrestre. Très vite, le monde entier va se mettre à la poursuite de cet homme qui semble avoir trouvé le secret des armes de ces visiteurs. Le scénario est digne des grands films de science-fiction américains, mais il va bien au delà. En effet, en plus d'un scénario qui tient complètement la route et sans fausse notes, les acteurs et le réalisme des scènes nous donnent une impression de réalité qui depasse la science-fiction.
C'est l'un des films chocs de la rentrée à ne pas rater. Car ce n'est pas un film de science-fiction (genre créé par les américains) mais ce film est complètement innovateur et est d'un nouveau genre de science-fiction. Je ne peux pas en dire plus car c'est indescriptible, il faut le voir pour comprendre la portée de District 9. Le paradoxe est qu'il nous montre des extra-terrestres pour nous donner un film sur les humains. C'est là le secret de ce film qui devrait vous intriguer au lieu de venir voir le film pour voir des Aliens uniquement. J'irai même plus loin, si vous ne voyez pas et si vous n'aimez pas ce film, c'est que vous n'aimez pas la science-fiction, la vraie science-fiction, et non seulement la science-fiction spectacle des grands studios américains. Neill Blomkamp a ouvert la porte à un nouveau genre de cinéma... Vivement la suite.

A deriva

© Universal Pictures France (UPF) Vincent Cassel et Laura Neiva
A la dérive ? Pas évident.
Une jeune adolescente est en vacance avec sa famille dans la maison de la plage. C'est l'été, il fait chaud et elle vit au rythme des vagues de l'océan. Elle est très proche de sa famille, surtout de son père qu'elle adore et dont ils ont une forte complicité. Cette adolescente découvre à la fois les garçons et l'amour et découvre également une vérité sur son père. Le sujet du film n'a rien d'extraordinaire, ce n'est qu'une adolescente qui découvre la vie et qui doit se créer une place parmi les adultes. Par contre, le film est d'une pure beauté. Tout d'abord les acteurs sont adorables entre cette jeune adolescente sublime et son père joué par Veincent Cassel. Ensuite, la photo du film est assez surprenante et belle avec la couleur du soleil judicieusement employée. C'est ça le film Brésilien, la simplicité mise en scène avec merveille.
Le film Brésilien est vraiment un mine d'or pour le cinéma, au cas où vous en doutiez encore.

A propos d'Elly (Darbareye Elly)

© Memento Films Distribution
Il fait beau, c'est un week-end de 3 jours et ils ont décidés de quitter Téhéran pour passer 3 jours au bord de la mer.
3 couples et leurs jeunes enfants sont du voyage ainsi que le frère d'une des femmes et une amie, Elly. Une fois intallé, il s'avère que tout ce petit monde essai de caser Elly avec le frère célibataire, ce qui n'est pas du goût de cette dernière. Alors qu'elle surveille les enfants, Elly disparaît. Noyade ou fuite, personne ne sait et aucun indice n'est trouvé. Voilà le week-end qui tourne au drame. Ce qui est assez original dans ce film, c'est qu'il est Iranien et traite d'une histoire simple qui n'a rien à voir avec l'Iran. En effet, les films Iraniens sont assez politiques et idéologiques. Celui-là non, il nous donne tout simplement une histoire. N'oublions pas tout de même que l'histoire se passe en Iran, alors les comportements de ces jeunes diffèrent forcément des notres.
Ce film Iranien est une petite réussite avec des personnages et une intrigue trés intéressante.

Cendres et sang

© Rezo Films Marc Ruchmann, Claire Bouanich, Ronit Elkabetz et Abraham Belaga
Ce film est comme une histoire, un conte de famille que l'on raconte aux enfants.
Une femme quitte son pays avec ses trois enfants, suite à l'assassinat de son mari. Plus tard, avec ses enfants adolescents, elle revient dans sa région natale pour le mariage de sa nièce. Ce film est une histoire de famille, de terre et de sang. Elle revient dans son pays et fait découvrir ces terres à ses trois enfants. Le retour est difficile et pesant. Les coutumes des ces familles sont ancrés dans la mémoire de la terre et du sang. Un lourd secret, que seul les trois adolescents exilés ne connaissent pas, pèse sur les trois familles qui se partagent les terres, les plaines et les forêts. Le film est époustouflant puisque les personnages de ces trois familles ne vivent qu'au rythme de la terre et du sang des hommes. C'est Fanny Ardant qui réalise ce film, elle nous fait une bonne surprise avec ce superbe film. En plus elle a choisi la grande Ronit Elkabets qui est encore une fois magnifique ici.
Ronit Elkabets : si vous ne connaissez pas encore cette actrice Israélienne, il serait temps de vous réveiller. Sa présence et sa voix sont assez exceptionnels. Je vous conseil vivement de voir ce film.

Singularités d'une jeune fille blonde (Singularidades de uma rapariga loira)

© Epicentre Films Ricardo Trepa
Cette singularité est le nouveau film de Manoel de Oliveira, le centenaire du cinéma Portugais.
Un jeune homme raconte son histoire d'amour à une inconnue dans un train. On est comme elle, vite intrigué de découvrir les aventures de ce jeune homme. En effet, il tombe amoureux d'une jeune fille fascinante. Ce n'est pas l'histoire d'amour qui est originale dans ce film, elle est assez banale. Par contre, c'est l'atmosphère et la chute qui sont déroutants, surprenants. Le maître du cinéma portugais, nous peint une Lisbonne figée dans le temps dans la bourgeoisie lisboète. Le film dure un peu plus d'une heure, mais chaque plan est comme une peinture où tous les détails ont été pensés.
Le film est assez original et esthétique, et comme il ne dure qu'une heure, je vous invite à le voir, pour découvrir enfin le monde d'Oliveira.

Ordinary people

© Pyramide Distribution Relja Popovic
Les gens ordinaires le sont, peu importe leurs actes.
Un jeune soldat Serbe part avec sa nouvelle section qu'il vient tout juste d'intégrer. Ils partent pour un long parcours en bus jusqu'à une destination inconnu. Arrivé, ils ont quatier libre et attendent. Ils attendent, peu importe quoi, mais ils attendent et l'attente est longue. Arrive enfin, le moment de passer à l'action, et on découvre que cette section est un peloton d'excécution. Tout le monde est assez ordinaire dans ce film, aussi bien ceux qui tuent et ceux qui se font tuer. Le film est doublement dur. Dur, par les images d'exécutions et dur car il ne se passe pas grand chose, même rien dans les moments d'attente entre deux exécutions. L'attente fait parti du film, ce qui nous laisse nous aussi dans l'attente de la prochaine exécution. Le film est tout naturellement dérangeant et difficile à regarder, mais ce film Serbe est assez fort.
Si vous ne redoutez pas le sujet, le film peut être intéressant, ou du moins différent, sinon n'allez pas voir ce film.

Tu n'aimeras point (Einaym Pkuhot)

© Haut et Court Zohar Strauss et Ran Danker
Tu n'aimeras point, tu fonderas une famille et tu ne devras aimer que dieu.
Aaaron, commerçant et père de 4 enfants est respecté dans sa communauté ultra-orthodoxe de Jérusalem. Il mène ainsi une vie bien rangée au rythme de la religion qui est omniprésente dans sa vie. Un jour, il croise le regard de Ezri, un jeune étudiant de 22 ans. Depuis ce jour, sa vie va prendre un autre tournant car les deux hommes connaissent une passion amoureuse. Bien sûr, c'est l'amour impossible dans ce coin du monde où la religion arrête le temps ainsi que les libertés. Choix audacieux pour le réalisateur d'avoir osé tourner un tel sujet au milieu de cette communauté d'extrémiste de la religion. Au moins, même si les religions se combattent, elles ont toutes un point commun, celui d'empêcher les libertés individuelles et le libre arbitre. On se doute de la fin du film, sinon cela serait de la science fiction, mais l'histoire est bien faire et le lien entre les deux hommes n'est pas écrasé par les clichés.
Encore un film Israélien qui s'attaque à la religion, une religion parmi les autres.

Les derniers jours du monde

© Wild Bunch Distribution Mathieu Amalric
Robinson est dans sa maison de bord de mer à Biarritz. Il sort d'une séparation et est complètement sans but dans la vie. Il croise la libraire avec lequel il va avoir une aventure, mais à toujours en tête la femme qu'il a rencontré le temps d'un été. Mais Robinson doit faire face ç un climat de fin du monde, puisqu'un virus semble se propager de par le monde. Entre les sirènes, les évacuations et les pays non touchés qui détruisent les autres pays contaminés par le virus à coup de bombes nucléaires, Robinson, va errer à travers la France et l'Espagne. Robinson ne semble pas émut par ce qui arrive au monde dans ce climat de fin des temps ou tout est possible puisque l'avenir de l'humanité n'y plus assuré. Le décor est un scénario de science fiction, mais ce n'est que le décor et l'histoire principale reste celle de Robinson et de ses histoires sentimentales où la fin du monde n'a pas de conséquence sur lui. Forcément, c'est un film Français alors le décor est un peu moins crédible, car les moyens n'ont pas été mis afin de donner un réel sentiment de fin du monde.
Mais pour Robinson, joué par Mathieu Amalric, on voit bien en lui ce sentiement de fin du monde, ou plus rien ne peut le perturber dans sa recherche de l'amour.

Un prophète

( - 12 ans )

© Roger Arpajou Tahar Rahim

Un prophète est une personne qui annonce l'avenir, mais il parle également au nom de Dieu.
Malik El Djebena arrive en prison suite à une condamnation de 6 ans. Il a 19 ans, ne sait pas grand chose de la vie et ne sait ni lire et écrire. Il se retrouve vite à la mercie des autres détenus plus vieux que lui. Très vite il est pris dans la bande des Corses qui semblent être les meneurs face aux Magrébens. Malik va vite devoir se plier aux exigences des Corses pour survivre et essayer d'avoir une vie. Jacques Audiard nous donne encore une fois un grand film. Malik, le personnage et Tahar l'acteur ne font qu'un et c'est ce jeune homme qui mène le film comme il va vite mener son destin là ou personne ne l'attend. L'autre personnage fort du film et le chef des corses, qui est interprété par Niels Arestrup, un acteur avec une présence et un visage que l'on ne peut oublier. Ce film est sûrement la bonne surprise de cette rentrée, sans conteste. On découvre la dure vie des prisons, mais ce que l'on découvre c'est ce que Malik va découvrir, son destin qui n'a apriori aucune chance d'exister. Pourtant le prophète a vu le destin de Malik. La claque de la rentrée, ne le ratez pas.
Tahar Rahim... un acteur à suivre, forcément !