Entre les murs

© Haut et Court François Bégaudeau
La palme d’or de Cannes 2008, alors forcément c’est le super film de l’année, que tout le monde doit voir et parler. Arrêter, combien de fois devrais-je vous dire que les films qui sortent de Cannes ne sont pas si extra ordinaire que ça. Cannes décide des succès afin que les médias vous les vendent et ainsi la boucle est bouclée et le film est un succès, mais on oubli souvent le film dans ce raisonnement !
Revenons à Entre les murs. Ce film est une fiction. Il est triste de devoir le rappeler car ce film va malheureusement être assimilé à un documentaire. Alors, ce film de fiction est très bien. Le scénario est simple puisque l’on suit une classe de 4° dans un collège du 20° arrondissements de Paris (un des plus populaires avec des français de diverses origines). Humour, colère, bêtise, violence, joie….vont être le quotidien de cette classe que l’on va surtout suivre au cours de Français. Ce qui est fort dans ce film, se sont les personnages avec un professeur de Français et certains élèves avec des personnalités marqués.
Mais il serait une erreur de faire de ce film un témoin de la vie scolaire d’aujourd’hui, à moins de savoir de quoi on parle. Pour ma part, je ne peux dire que mon avis sur le côté cinématographique et en cela, ce film est une réussite.

Des trous dans la tête (Brand upon the brain!)

© Ed Distribution
Une histoire d’enfance, une simple histoire d’enfance et de famille.
Il revient dans son île natale ou il a grandit. Plus il est sur l’île, plus les souvenirs de son enfance reviennent. En effet, il vivait dans un phare sur cette île avec sa grande sœur et ses parents qui tenait un orphelinat. Cela est une simple histoire de famille, mais dès les premières images, on entre vite dans quelque chose d’étrange voir insupportable. Aussi bien l’histoire, l’image, le son que la manière de tourner. Tout cela ne va pas vous donner envi de voir ce film. En effet, on se retrouve dans un film des années 20 avec une image floutée, des sons assourdissants, des personnages repoussants, une voix off (qu’on a envie de faire taire) et des textes entre deux images.
Enfin bref, ce film tire plus vers l’expérimental que vers un long métrage. Mais tout de même, ce film est une petite réussite par son décalage actuel, comme une œuvre d’art hors du temps qui nous donne tout de même une intéressante histoire…pour ceux qui seront restés jusqu’à la fin de ce projet cinématographique.

La belle personne

© Le Pacte Louis Garrel
Qu'elle étrange souffrance qu'est l'attirance vers une personne, cette belle personne.
Junie viens d'arriver en cours d'année dans un lycée du XVI° arrondissement du Paris. Voilà pour l'ambiance, et c'est dans cette atmosphère que Junie arrive dans ce nouveau lycée. Elle fait d'abord la rencontre de Otto qui semble fou amoureux d'elle. Au cours d'italien, c'est le professeur joué par l'excellent Louis Garrel qui succombe au charme de la jeune fille. On retrouve dans ce film l'ambiance des lycées parisien. On se perdrait dans l'époque tellement l'ambiance est plus mis en valeur. En effet c'est dans cette atmosphère étrange et dérangeante que les personnages vont petit à petit plonger dans le plus grand malheur, le mal que l'on peut se faire les uns aux autres.
On aurait envi de tous les envoyer balader ses petits privilégiés qui n'ont que pour seul problème les sentiments qu'ils vivent entre eux. Mais un drame ne se juge pas, et peu importe le contexte, cela n'en reste pas moins dramatique.

Cherry Blossoms (Kirschblüten-Hanami)

© Jour2fête Elmar Wepper et Aya Irizuki
La vieillesse, la solitude, la mort... ce film est un petite beauté insoupçonné.
La Bavière, au fin fond de la campagne Allemande, Trudi et Rudi mène une vie simple. Les enfants sont déjà parti du foyer et la retraite de Rudi approche. Mais voilà, Trudi apprend que Rudi est condamné à mort par la maladie. Elle ne va rien lui dire et essayer de lui faire passer ses derniers instants dans le bonheur. Mais voilà que le malheur s'abât sur le couple de retraité, et c'est Trudi qui part la première. Seul face à l'absence de sa moitié, comment réagir, comment faire avec le regret de n'avoir pas fait des choses et fait en sorte de réaliser les rêves de celui qui est parti.
Le sujet n'est certes pas fédérateur avec la mort et la vieillesse, mais l'émission, la beauté est au rendez-vous. Je vous préviens, vous allez vous frotter les yeux après le film, tellement vous aurez pleuré face à cette histoire. Car même si les rêves n'ont pas été vécu, il est toujours temps de rêver et faire les choses, aussi dingue qu'elle soit pour se souvenir et se rapprocher de celle qui est parti prématurément. Le petit bijoux Allemand de l'année, sûrement !

Le sel de la mer

© Pyramide Distribution Suheir Hammad et Saleh Bakri

Le premier jour du reste de ta vie

© StudioCanal Jacques Gamblin, Zabou Breitman, Marc-André Grondin, Déborah François et Pio Marmai
Rien que le titre, si ça ne vous donne pas envi !
Enfin, un nouveau film Français très intéressant. Et je suis assez dure avec les films français, alors si celui là a gagné mes éloges c’est dire l’importance de ce film. Ce film m’a fait penser à C.R.A.Z.Y. Le dernier jour du reste de ma vie est une fresque familiale d’un couple et de leur 3 enfants. Tour à tour, les 5 protagonistes vont nous être présenté et décortiqué suivant les époques. Et oui, l’autre intérêt de ce film est qu’il se passe sur une période de 20 plus ou moins. Vous me direz, c’est facile ce genre de film, prenez une famille qui lui arrive plein de choses, et le film marche. Oui c’est simple, mais peu sont les films de ce genre sortent du lot. Le dernier en date était l’extraordinaire C.R.A.Z.Y. ou encore Nés en 68.
A voir absoluement !